• Sal Black Sampler (8 & 9)Sal Black Sampler (8 & 9)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (8 & 9)Sal Black Sampler (8 & 9)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (8 & 9)

    Sal Black Sampler (8 & 9)


  • Sal Black Sampler (6 & 7)Sal Black Sampler (6 & 7)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (6 & 7)Sal Black Sampler (6 & 7)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (6 & 7)

    Sal Black Sampler (6 & 7)


  • Catégorie 3 : la petite boutique aux poisonsCatégorie 3 : un premier roman

    *

    Deux histoires de femmes entremêlées entre aujourd'hui et 1791 à Londres.

    Février 1791. Au fin fond d’une sombre ruelle, « l’apothicairesse » Nella attend sa prochaine cliente dans sa boutique secrète. Autrefois guérisseuse respectée, elle utilise désormais ses connaissances dans un dessein beaucoup plus sombre en vendant des poisons parfaitement dissimulés à des femmes désespérées.

    Sa règle première : ne jamais utiliser ses remèdes pour blesser ou tuer une autre femme.

    « Ma mère s’était engagée à créer un refuge où les femmes pourraient exposer leur vulnérabilité et parler sans pudeur de leurs indispositions, sans craindre l’auscultation lascive d’un homme. »

    La seconde règle incontournable : inscrire dans ses registres le nom de la meurtrière et celui de sa victime.

    Celle qui frappe à sa porte s’avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.

    Une amitié improbable va naître entre elles deux, et entraîner une cascade d’évènements qui pourrait exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella….

    De nos jours. Caroline Parcewell passe son 10ème anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l’infidélité de son mari. Lorsqu’elle découvre, au cours d’une séance de mudlarking (1) - surCatégorie 3 : la petite boutique aux poisons les berges boueuses de la Tamise une vieille fiole d’apothicaire, elle ne peut s’empêcher de faire des recherches ; elle va découvrir une affaire qui a hanté Londres au cours du XVIIIème siècle : l’apothicaire tueuse en série.

    Alors qu’elle poursuit ses investigations, la vie de Caroline va heurter celles de Nella et d’Eliza. La vie de toutes ces femmes va basculer…..

    « Pourquoi n’apprenais-je que maintenant la différence entre le bonheur et l’épanouissement ? »

    Ce livre est le 1er roman de Sarah PENNER, née dans le Kansas ; elle a fait des études de comptabilité et début 2021, elle quitte son emploi pour écrire à temps plein. « La petite boutique aux poisons » son connaît un succès fulgurant depuis sa parution et va être adapté en série.

    J’ai beaucoup aimé ce livre qui, à n’en point douter, défend la cause des femmes. De nombreuses parties sont consacrées aux recherches historiques et aux descriptions de la vie à l’époque géorgienne tout en évoluant vers la résolution d’une énigme.
    Est-il nécessaire de souligner que la condition féminine est encore mise à mal, soulignant des vies de femmes sacrifiées au profit de la réussite de leurs maris ou de l'obligation d'élever leurs enfants.

    *

    (1) Un mudlark est quelqu'un qui récupère dans la boue de rivière des objets de valeur, un terme utilisé en particulier pour décrire ceux qui ont récupéré de cette façon à Londres à la fin des XVIIIe et XIXe siècles (pour lire la suite)

    Catégorie 3 : la petite boutique aux poisons


  • Catégorie 45 : Ils rêvaient des dimanchesCatégorie 45 : un livre dont le titre contient un jour de la semaine

    *

    Ce roman régional est un très bel hommage que l’auteur rend à son grand-père, courageux, persévérant, aussi rude que les montagnes qui l’entourent, mais fier de ses racines et dont le « bleu des yeux ressemblait à celui d’un ciel délavé par la pluie ». Christian SIGNOL est originaire du Quercy ; cette histoire se passe donc dans le causse de Martel, département du Lot.

    L’auteur explique : « Pour la plupart des familles françaises, passées en trois générations de la paysannerie à l'université, le XXe siècle a été un formidable ascenseur social. L'histoire de ma famille maternelle est symbolique de cette évolution, et c'est pourquoi j'ai eu envie de la raconter. Ce que nous sommes aujourd'hui, nous le devons au travail acharné, aux sacrifices, à l'obstination de nos aïeux, de nos parents, qui ont lutté pour que leurs enfants, leurs petits enfants, un jour, vivent mieux. Leur vie sur une terre que souvent ils ne possédaient pas était rude, difficile : ils rêvaient des dimanches pour prendre enfin un peu de repos, leur seule récompense avec le pain de chaque jour. Nombreux seront ceux qui se reconnaîtront dans ces pages où s'exprime avant tout la gratitude que nous devons à ces hommes et ces femmes humbles et courageux. » (lire la suite)

    Catégorie 45 : Ils rêvaient des dimanches


  • Marque-page Coupes GlacéesMarque-page Coupes Glacées

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marque-page Coupes GlacéesMarque-page Coupes Glacées

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marque-page Coupes GlacéesMarque-page Coupes Glacées

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marque-page Coupes Glacées

    La broderie est terminée ; je monte le marque-page à petits points (arrière) et ajoute un morceau de carton à l'intérieur car je préfère les marques-pages rigides.

     

     

     

     

    Marque-page Coupes GlacéesMarque-page Coupes Glacées

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marque-page Coupes GlacéesMarque-page Coupes Glacées

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marque-page Coupes Glacées


  • Catégorie 46 : La main droite du diableCatégorie 46 : un livre d’un auteur irlandais

    *

    Quatrième de couverture : « Ivrogne Petite cinquantaine Récemment libéré de l'asile psychiatrique Cherche emploi bien rémunéré." Les choses vont mal pour Jack Taylor. Certes il a arrêté de boire, mais après avoir végété dans un asile psychiatrique, il se retrouve dans les rues d'un Galway qui lui semble inconnu. En quelques mois, tout paraît avoir changé. Jack ne reconnaît plus rien dans cette Irlande en pleine prospérité économique. Taraudé par le remords après la mort de la petite Serena May, il essaie de remettre un peu d'ordre dans sa vie. Il accepte avec réticence d'enquêter sur la mort d'un prêtre retrouvé décapité dans son confessionnal. Dans un pays dont les valeurs vacillent, alors que les scandales pédophiles secouent l'Église catholique irlandaise, Jack Taylor va devoir faire face à ses pires démons… »

    Voici un roman noir, très noir…..

    Ce livre a reçu le Grand Prix de littérature policière en 2009. L’auteur Ken BRUEN est né en 1951 à Galway, en Irlande. Après une carrière d’enseignement en anglais qui le mène en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, il décide de se consacrer à l’écriture. Il est le créateur des inspecteur Roberts & Brant et des enquêtes de Jack Taylor. Son style incisif et la férocité désarmante de ses personnages l’ont d’emblée placé parmi les meilleurs d’une génération anglophone en passe de renouveler le roman noir.

    *

    Dès sa sortie de l’hôpital, Jack Taylor est contacté par « le » très vieil ami de sa mère ; le père Malachy lui demande d’enquêter discrètement sur la décapitation du père Joyce. Ce travail va lui offrir l’opportunité d’un nouveau départ, mais sans argent, sans alcool, sans femme et sans enfant. Il y a de quoi en perdre la tête, si j’ose dire !

    Catégorie 46 : La main droite du diable

    « Il y a un moyen de guérir la plupart des maux, un système infaillible pour vous faire reprendre pied dans le concret, et il est tellement irlandais qu’il s’apparente à un cliché, ou pire, à une plaisanterie typiquement de chez nous.

    C’est le cimetière. »

    Prêtre alcoolique, prédateur qui rôde, voisin hystérique, pédophile ecclésiastique et j’en passe, ce livre est digne d’un vrai cocktail détonant. Mais Jack Taylor surfe sur la mélancolie et on peut dire qu’il n’est pas à prendre avec des pincettes en sortant de l’asile….

    « Le pays entier n’est qu’un ramassis de coutumes bizarres. (…) Certaines femmes prennent des animaux domestiques, d’autres optent pour un ecclésiastique apprivoisé. Malachy avait appartenu à ma mère comme s’ils avaient été siamois, liés au niveau de la hanche. Ce qui est indéniable, c’est qu’ils s’accordaient sur un point, à savoir que j’étais un

    RatéCatégorie 46 : La main droite du diable

    Ivrogne

    Bon à rien

    Fieffé gredin. »

    On pourrait lire ce roman comme une banale investigation, mais le cadre se situe à Galway, en Irlande, avec un enquêteur gaélique au caractère bien trempé, cynique, qui se bat contre ses vieux démons.

    « Quelle histoire commune nous avions. Quand elle avait échoué à Galway, c’était une rockeuse punk qui avait une voix d’enfer et une dépendance à l’héroine plus infernale encore. Elle s’était affranchie de la droigue, j’avais requis son aide pour une enquête puis je l’avais présenté à Jeff.

    Ils s’étaient mariés, avaient eu Serena May, et j’avais tout foutu en l’air par ma monstrueuse connerie ».

    Catégorie 46 : La main droite du diableL’auteur nous entraîne au cœur d’une société irlandaise sur fond de crise socio-économique, mais l’humour de Jack Taylor – fier d’être irlandais - nous inonde de références musicales (un p’tit come-back bien sympathique) et titres de polars tout au long du récit. Un vrai régal !

    « Nous avons l’éventail complet des saisons, en Irlande, c’est juste qu’elles arrivent toutes le même jour. »

    *

     

    Pour en savoir plus :

    Le père Brendan SmithThe Police - Every Breath You Take (Official Video)

    Warren Zevon - Knockin' On Heaven's Door

    EmmyLou Harris stumble into grace albumCatégorie 46 : La main droite du diable

    Blowing In The Wind (Live On TV, March 1963)

    Galway Ireland/ walk Eyre Square To The Spanish Arch/Go Pro Hero 4 Silver

    Pádraic Ó Conaire : l’homme et le monument

    La librairie de Charlie Byrne

    David Loeb Goodis - Écrivain américain auteur de romans noirs

    Les enquêtes de Jack Taylor

    Catégorie 46 : La main droite du diable


  • Sal Black Sampler (4)Sal Black Sampler (4)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (4)

    Sal Black Sampler (4)Sal Black Sampler (4)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (4)

    Sal Black Sampler (4)


  • En attendant la suite du SAL Black Sampler, je reprends "mes herbes"....

    Les herbes (2)Les herbes (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les herbes (2)Les herbes (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les herbes (2)


  • Catégorie 41 : L'orpheline de Saint-AubinCatégorie 41 : un livre dont le titre comporte le nom d’une ville

    *

    Nous sommes à Saint-Aubin, un petit village de Bourgogne, dans les années 1920-1930.

    A 10 ans, Pauline est confiée à Adélaïde, sa grand-mère paternelle qu’elle n’a jamais connue : son père est décédée durant la Grande Guerre et sa mère vient de mourir de la grippe espagnole.

    Adélaïde, quant à elle, ignorait jusqu'à l'existence même de l'enfant. Brouillée avec son fils parti se marier sur Paris, elle a coupée tout lien avec sa progéniture. Habituée à une vie d'austérité et de solitude, l'accueil qu'elle réserve à sa petite-fille est plutôt froid. Mais Pauline est vive, jeune et charmeuse ; elle a de l'affection à revendre. Elle découvre la vie à la campagne et s'attache à ses habitants bienveillants.Catégorie 41 : L'orpheline de Saint-Aubin

    Bientôt elle fera la connaissance de Baptiste et ils deviendront inséparables, complices, mais peut-être pas pour toujours….

    Dans la lignée des romans régionaux, l’auteur Isabelle CHAVY nous plonge dans la France rurale des années 20. La petite Pauline grandit au rythme des saisons, dans un village où se succèdent les fêtes, les moissons, les messes mais aussi les peines et les déceptions et bien sûr les rires des enfants.

    C’est un livre à l’écriture limpide, où l’on retrouve la nostalgie de la vie paysanne. Facile à lire, il vous suffirait de fermer les yeux pour entendre l’eau couler entre les pierres du ruisseau ou bien sentir l’odeur des foins fraîchement coupés.

    Catégorie 41 : L'orpheline de Saint-Aubin


  • Sal Black Sampler (3)Sal Black Sampler (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (3)Sal Black Sampler (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (3)

    Sal Black Sampler (3)


  • Sal Black Sampler (2)Sal Black Sampler (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (2)Sal Black Sampler (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (2)Sal Black Sampler (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (2)


  • Catégorie 54 : Mauvais genreCatégorie 54 : une BD primée à Angoulême

     *

    Louise Landy est née le 10 mars 1892 et Paul Grappe le 30 août 1891

    Elle a obtenu son certification d’études à 13 ans et lui à 15. Ils n’ont ni l’un ni l’autre de « signes connus de déséquilibre mental », comme on disait à l’époque, mais une simple plainte pour exhibitionnisme à l’encontre de Paul, plainte qui n’a d’ailleurs pas abouti.

    Louise et Paul s’aiment éperdument, fougueusement... mais la Grande Guerre va les séparer.

    Paul ne supporte pas les horreurs de cette terrible guerre de tranchées et s’évade pour retrouver Louise.

    Logé dans un hôtel minable avec la seule paie de couturière de Louise, Paul tourne en rond. Louise est épuisée de ses journées de travail et Paul s’ennuie, s’alcoolise et les cauchemars refont surface.

    Pour fuir la folie entre quatre murs, et surtout échapper à la peine mort réservée aux déserteurs, Paul se travestit et avec la complicité de sa femme, devient Suzanne. Durant dix ans….. (lire la suite)

    Catégorie 54 : Mauvais genre

     


  • Catégorie 34 : C'est pour mieux te manger !Catégorie 34 : la réécriture d’un conte

    *

    Une petite BD de quelques pages, ça ne mange pas de pain… Je n’aime pas particulièrement les BD ou alors, il faut que les dessins soient beaux…. Mais j’ai décidé de m’offrir une petite récréation.

    J’ouvre le livre ; l’histoire commence : «  Il était encore une fois, un petit chaperon rouge... » Banale histoire, me dis-je, une de plus, mais bon, c’est pour le challenge, je vais lire cette BD…. Elle se lit très vite, en plus je n’aime pas du tout les graphismes….

    Et arrivée à la fin…. Waoh ! Surprenant, inattendu… quel sens de l’humour…

    Voilà une version abracadabrante du Petit Chaperon Rouge.

    Allez, je vais la relire, juste pour le plaisir cette fois ! Et là, je vais m’attarder sur les images, car elles ont désormais toutes un sens….

    Née à Liège en 1966, l’auteur Françoise ROGIER est diplômée en communication graphique de l'École nationale supérieure des arts visuels (ENSAV). Elle est graphiste et illustratrice. C'est en 2010 qu'elle décide de s'orienter vers l'illustration jeunesse et sort son premier album en 2012.

     *

    Pour en savoir plus :

    Françoise Rogier (Wattitude)

    Objectif Plume

    Francoise Rogier.be

    Catégorie 34 : C'est pour mieux te manger !


  • Les dentellesJe viens de terminer le livre « un bouquet de dentelle » ; ce fut pour moi l’occasion de me pencher un peu plus sur…. La dentelle ! Qu’est-ce que c’est ? Son origine ? Comment on la fait… etc.… En fin d’article, je vous proposerai même quelques tutos glanés au hasard de mes surfs sur le web.

    Allez, je vous emmène avec moi et vous en mettre plein les yeux : attention, ça pique !

    *

    Une dentelle est une étoffe composée d'un enchevêtrement de fils qui, en se croisant, créent un dessin. Plus le fil est fin, plus le motif est raffiné, plus le rendu est élégant et romantique.

    Il existe

    • la dentelle traditionnelle, qui utilise une aiguille ou un fuseau pour être réalisée à la main,
    • la dentelle industrielle qui utilise des machines.

    *

    Dans la dentelle traditionnelle, on distingue :

    1. La dentelle à l’aiguille, qui comme son nom l’indique, nécessite une aiguille, mais également un parchemin sur lequel est représenté un dessin ; «  on pique chaque trou en suivant les lignes : onLes dentelles obtient le fil de trace ; on tisse alors par-dessus ce qu’on appelle le réseau ; une fois terminé, on enlève le parchemin grâce à une opération dite du levage

    Parmi les dentelles à l’aiguille les plus connues, on trouve :

    • La dentelle de Venise : appelée également « Point de Venise », elle se caractérise par des motifs circulaires et des arabesques ; on peut également la réaliser au fuseau
    • La dentelle d’Alençon : la « Reine de la dentelle ». Ce n’est pas une description, c’est son autre nom ! À la fois résistante et élégante, on s’en servait pour orner les tenues des nobles ; elle se fabrique en 10 étapes et se reconnaît par son réseau de mailles régulières qui relient les motifs en relief ; quelques variantes :
      • la dentelle d’Argentan
      • la dentelle de Burano,
      • la dentelle de Sedan...

    Les dentellesLes dentelles

     

     

     

     

     

     

    2. La dentelle au fuseau comme elle l’indique, utilise des fuseaux et toujours un parchemin ; les fuseaux permettent de croiser les fils pour former le tissage.

    Parmi les dentelles au fuseau les plus connues, on trouve :

    • La dentelle de Chantilly, noire ou blanche, reconnaissable à ses ornements de fleurs ; d’une grande élégance, on la retrouve souvent sur les robes de mariage ou de soirée ; on dit qu’elle était la favorite de Marie-Antoinette et de Madame du Barry
    • La dentelle de Hollande et Flandres, à pièces rapportées : on réalise différents motifs qu'on finit par assembler pour créer le dessin initial
    • La dentelle de Cluny  qui se distingue par son décor géométrique à base de rosaces.

     Les dentellesLes dentelles

     

     

     

     

     

     

     

    Les dentelles

    On compte aussi la dentelle de Valenciennes, la dentelle Blonde, la dentelle de Normandie, la dentelle de Gênes, la dentelle de Lille, la dentelle de Milan…

     Les dentellesLes dentelles

     

     

     

     

     

     

     

     

      Je pourrais également évoquer la dentelle au crochet, mais je crains de faire hurler les puristes...

    *

    Dans la dentelle industrielle, on distingue

    1. la dentelle leavers, qui utilise un métier à tisser du même nom, et apparue vers 1813 ; c’est la dentelle industrielle la plus prestigieuse  ; délicate à l’œil, elle n’en reste pas moins solide ; on l’utilise notamment pour la lingerie de luxe

    Parmi les dentelles Leavers les plus connues :

    • La dentelle de Calais
    • La dentelle de Caudry, celle par exemple qui a servi à réaliser la robe de mariée de Kate Middleton

    Les dentelles

    2. la dentelle rachel n’est pas tissée mais tricotée ; elle date des années 50 et permet une dentelle avec des motifs plats reliés par un fond en tulle

    3. la dentelle jacquard  plus simple et épaisse que la dentelle de Calais, mais permet de réaliser une multitude de motifs.

    Les dentelles

    *

    Sources :

    La naissance de la dentelle à l’aiguille

    La belle adresse

    Pour en savoir plus :

    • La dentelle traditionnelle

    Le Nord Pas-de-Calais pour les Nuls (e-book)

    Organisation Internationale de la Dentelle au Fuseau et à l’Aiguille (OIDFA)

    Le Principe de la Dentelle de VeniseLes dentelles

    Visite virtuelle du musée d’Alençon

    La dentelle d'Alençon : "Reine des dentelles" (J’aime mon patrimoine)

    Le savoir-faire de la dentelle au point d’Alençon (Patrimoine culturel immatériel)

    La dentelle au point d’Argentan

    Petit Citron

    • La dentelle mécanique ou industrielle

    Plumetis Magazine

    Histoire de la dentelle mécanique

    • Autres

    La dentelle à l’aiguille (tutos gratuits)

    De fils en dentelles et broderies (blog d’association)

    Passion de blanc – blog commercial de linge ancien

    Les dentelles


  • Les herbesLes herbes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les herbesLes herbes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les herbesLes herbes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les herbes


  • Sal Black Sampler (1)Sal Black Sampler (1)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (1)Sal Black Sampler (1)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sal Black Sampler (1)

    Sal Black Sampler (1)


  • Catégorie 25 : un roman historique

    *

    Emmanuelle Friedmann a voulu témoigner sur ce que son père a vécu enfant, un enfant innocent et victime de la folie meurtrière des nazis ; dans ce roman historique, l’auteur n’a ménagé ni l’émotion ni la gravité de l’Histoire.

    Paris 1943. Le petit Jacques, 7 ans, est seul à la maison lorsque les nazis frappent à la porte pour arrêter sa maman, encore au travail. Ils ont dit qu’ils repasseront le soir…. Alors Jacques attend Bilma à la sortie du métro pour la prévenir ; il a bien compris, malgré son jeune âge, que leur vie est en danger ; ils doivent fuir.

    En 1941, Jacques avait déjà perdu son père, héros de la résistance, fusillé par les Allemands. Alors il n’est pas prêt à perdre sa mère….(pour lire la suite)

    Catégorie 25 : Jacques, l'enfant caché


  • 12 couturières qui ont changé l’Histoire Catégorie 6 : un livre dont le titre comporte un métier

     *

    En habillant leur époque, 12 couturières ont écrit, chacune, une page d’Histoire. Plus qu’une griffe, elles ont laissé une marque et leurs noms sont inscrits à jamais dans les mémoires : Rose Bertin , Jeanne Paquin, Jeanne Lanvin, Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Elsa Schiaparelli, Nina Ricci, Madame Grès, Carven, Sonia Rykiel, Vivienne Westwood, Miuccia Prada.
    Modiste royale, couturières de génie, stylistes emblématiques… chacune à sa manière, arbitre de la mode, a trouvé le droit fil et s’est jouée des coups d’épingles du destin. Pionnières, combatives, elles ont alimenté les passions, imposé des codes vestimentaires, brisé des tabous. Leurs vies constituent un défilé de drames, de rivalités et de passions.

    Ce livre est un enchantement : dentelles, accessoires, nœuds, fourrure, tissus soyeux ou brillants…. Tout nous entraîne dans le luxe mais surtout le savoir-faire…. Féminin.

    Pour les premières couturières, j'ai écrit un article tiré du précédent livre, avec des images et/ou des photos pris sur le web et des références :

    1.Rose Bertin (1847 - 1813)Catégorie 6 : 12 couturières qui ont changé l’Histoire

    2. Jeanne Paquin (1869 - 1936)

    3. Jeanne Lanvin (1867 - 1946)

    4. Madeleine Vionnet (1876 - 1975)

    5. Coco Chanel (1883 - 1971)

    6. Elsa Schiaparelli (1890 - 1973)

    7. Nina Ricci (1883 - 1970)

    8. Madame Grès (1903 - 1993)

    Catégorie 6 : 12 couturières qui ont changé l’Histoire9. Carven (Carmen et de Boyriven) 

    10. Sonia Rykiel (1930 - 2016)

    11. Vivienne Westwood (née en 1941)

    12. Miuccia Prada (née en 1949).

    A la lecture de ce livre, si j’en ai pris plein les yeux car – vous commencez à me connaître, je n’ai pu résister à l’envie de voir des images sur le web – on mesure tout le travail fourni derrière la réalisation d’une création, tout le savoir faire et la pugnacité des « petites mains » ; en couture comme en broderie, tant que cela n’est pas parfait, on recommence !

    J’ai mis beaucoup de temps à lire ce livre, à le feuilleter (il n’y a aucune image ! ) et à revenir parfois sur certains paragraphes.

    Ces femmes n’ont pas fait d’étude, elles ont travaillé du chapeau et du ciseau ! Elles sont autonomes et volontaires et surtout indépendantes. Bravo mesdames ! Quelle joie d’être une femme !

    Voici quelques petites videos pour en prendre pleins les yeux :

    Haute Couture Embroidery of The Vintage Jeanne Paquin Jacket

    Exposition Jeanne Lanvin au Musée Galliera - Nec plus Ultra

    Rétrospective de Madeleine Vionnet à Paris

    Les Couleurs – Inside CHANEL

    Coco Chanel : Construire un héritage de la mode

    Princess Alice's 1939 Elsa Schiaparelli Dress

    Nina Ricci (brand) | fashion house | Fashion Memior | Fashion Funky

    Histoire du costume 1755 2000

    L'Histoire du Look - Révolutions et Modes

    Catégorie 6 : 12 couturières qui ont changé l’Histoire


  • Nina RICCI (1883 - 1970)« La création de la maison Nina Ricci en 1932 représente un cas unique dans l’histoire de la haute couture. Généralement les maisons sont fondés sur l’ego d’un créateur ou l’originalité d’un style, celle-ci est née d’un couple formé par une mère (Nina) et son fils (Robert). Ce tandem créatif impose une griffe depuis une dynastie de parfums dans un climat de tendresse et d’estime. Complémentarité entre passion et raison, créativité et lucidité. C’est une belle success-story aux accents piémontais ».

    Maria NIELLI dite « Nina » est née le 14 janvier 1883 à Turin, d’une famille de cordonniers de père en fils.

    Son père décède précocement et Nina est placée en apprentissage, à 12 ans, dans un atelier de couture ; déjà elle étonne en « créant du minuscules chapeaux parés d’accessoires en miniature qu’elle confectionne avec tout ce qui lui tombe sous la main. »

    A 14 ans, elle monte à Paris rejoindre sa sœur, mercière à Montmartre. Elle débute alors comme « petites mains » dans la maison de mode « Bloch et Bakry ». D’une habilité prodigieuse, elle gravit rapidement les échelons : à 18 ans, elle est première d’atelier, à 25 ans première modéliste. Elle travaille ensuite pour l’enseigne « La Religieuse », maison installée place de la Madeleine.

    Nina RICCI (1883 - 1970)D’une brève union avec un bijoutier florentin, Luigi Ricci, décédé en 1909, nait un petit garçon en 1905 : Robert. Madame Ricci décide alors de se lancer et crée ses propres modèles pour les vendre aux grands magasins.

    Elle a 25 ans lorsqu’elle entre dans la maison Raffin ; elle y restera 25 ans ! Désormais associée, elle travaille pour « Raffin et Ricci ».

    A 33 ans, elle se marie à Gaston Morel….

    « Raffin et Ricci vend essentiellement des prototypes et dispose d’un réseau de couturières en province qui achètent ses patrons ». Son associé mort en 1929, madame Ricci se retrouve seule avec son fils Robert pour faire face à la crise.

    A 26 ans, Robert est devenu un brillant publicitaire et a co-créé les « Studio Harcourt ». Il va donc prendre la direction commerciale de la maison de couture et pousse sa mère à s’installer rue des Capucines. En 1932, Nina connaît la vogue.

    Volontairement, Robert conseille à sa mère d’habiller plutôt les bourgeoises fortunées que les duchesses et les stars. D’ailleurs, d’autres maisons de couture s’en accommodent très bien….

    Rapidement, Nina s’impose dans la confection des petites robes d’après-midi ; les provinciales en raffolent. « On l’apprécie pour ses modèles seyants et ses propositions sages et raffinées, car elle a l’art de placer un nœud, de draper un décolleté mais surtout d’habiller les femmes sans les encombrer ».

    Nina RICCI (1883 - 1970)

    (...) « allongé, musclé, aminci, souvent halé par le grand air et la pratique du sport, c’est lui (le corps) qui désormais dicte sa forme à la robe et plus l’inverse comme à la génération précédente (…). Une indécelable combinaison de rayonne ou de soie se glisse entre la robe et la peau ».

    Contrairement aux autres couturiers des hautes élégances, la maison Nina Ricci niche dans une rue sans éclat – rue des Capucines – à deux pas des grands boulevards qui se démodent, mais toujours proche de la place Vendôme.

    Pour Nina, l’essentiel est de donner tout son éclat à la simplicité. Au fil de ses collections, revient sans cesse l’éternel ensemble trois pièces : jupe, chemisier et veste. A chaque toilette, un chapeau est assorti. Mais la guerre impose le « pratique » ; par exemple, la plupart des robes sont fendues, pour monter plus aisément à byciclette, mais avec élégance.

    En 1940, la maison Vionnet a fermé ses portes ; Schiarapelli et sa fille se sont envolées pour les Etats-Unis ; Chanel s’est réfugiée dans le Sud de la France ; mais Nina Ricci a pris le parti de rester sur Paris.

    Après les rigueurs de la guerre et un travail acharné par manque de matières premières, vient le temps de la Libération. Le couple mère-fils se lance dans la parfumerie, soucieux de légèreté et de Nina RICCI (1883 - 1970)douceurs, après tant de privations. En 1948, « l’air du temps » est le premier parfum d’une longue série.

    Mais Nina prend de l’âge… Si son fils Robert, bourreau de travail, est un excellent administrateur, Nina reste seule maître des créations. IL faut donc penser à une succession ; le liégeois Jules François Crahay prend le relais, à la demande de Robert, et c’est un triomphe en 1959 ! Nina se lance alors dans l’accessoiration.

    Or, grisé par son succès, Crahay quitte Nina pour Lanvin en 1963…. Le coup est rude. A dater de cette trahison, ce sont les parfums qui font vivre la couture et non plus l’inverse.

    Nina RICCI (1883 - 1970)

    Nina RICCI (1883 - 1970)

    En 1970, Nina Ricci s’éteint en toute discrétion.

    En 1987, son fils Robert crée le parfum « Nina » en hommage à sa mère.

    Pour en savoir plus :

    La maison Nina Ricci

    Modes de palais (1968)

    Pub Nina Ricci (1)

    Pub Nina Ricci (2)

    Nina RICCI (1883 - 1970)


  • Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)Dédaigneuse, Chanel l’appelait « l’italienne qui déguise les femmes ». Elsa Schiaparelli fut « la vraie rivale de Chanel, la seule à l’avoir inquiétée, même si elle ne voulait pas reconnaître l’extrême qualité de son travail . A l’élégante rigueur de Coco, Elsa opposa une excentricité pratique qui fait sa marque de reconnaissance. »

    De l’entre deux-guerres aux années 1960, l’élégance sobre se nomme Chanel, tandis que l’audace et le grain de folie s’appelle Schiaparelli : le classicisme opposé au baroque.

    Elles occupent toutes les deux le même terrain ; elles sont à la fois artistes et mécènes. Si Chanel crée les costumes pour une pièce de Cocteau ou les ballets de Laurencin, Schiaparelli travaille avec Dali ou Giacometti.

    Dès sa plus tendre enfance, Elsa se singularise ; elle est ce que l’on peut appeler « une enfant terrible » ; elle grandit dans un couvent, elle y apprend la couture et réalise déjà pour ses camarades de classe des corsages chargés de dentelle.

    A 13 ans, elle expérimente son premier baiser ; ce qui occasionne son renvoi immédiat du couvent. Elle est envoyée en pension en Suisse et ses parents cherchent à la marier. Mais Elsa est une « rebelle » et déjà amoureuse d’un jeune et beau napolitain pauvre, Pino.

    Elle s’essaye à la poésie, collectionne les flirts. C’est alors qu’en 1914, l’occasion lui est donnée de quitter l’Italie ; elle part chez une amie anglaise comme jeune fille au pair.

    A Londres, elle y rencontre le comte Wilhem Wendt de Kerlor, qu’elle épouse très rapidement. La guerre n’a aucune prise sur le couple : le comte est de nationalité suisse, il fait des conférences théologiques et les amoureux s’ennivrent de champagne qui coule à flots. Elsa file le parfait amour jusqu’au jour où le comte disparaît, l’abandonnant avec sa fille Yvonne.

    Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)

    Après Londres, Nice, Bordeaux, Elsa rencontre à New York Gabrielle Picabia, l’épouse du peinte dadaiste, qui lui fait connaître Paris dès juin 1921.

    Son mariage a été un réel fiasco ; aussi Elsa commence une nouvelle vie faite de « collections d’amitiés », de sport, de bronzage, de charleston, de flirts, de cheveux courts « à la garçonne » et de jupe au-dessus du genou.

    Lors d’une soirée mondaine, elle est présentée au créateur Paul Poiret, qui l’encourage par ailleurs à travailler comme styliste indépendante pour de petites maisons de couture.

    En janvier 1928, l’affaire Schiaparelli est née ! Loin des sweats jersey de Chanel, elle fait reproduire des modèles tricotés à la main mais avec des motifs trompe l’oeil ; elle fait un tabac ! Puis viennent les jupes-culottes en tweed puis d’autres excentricités plus loufoques les unes que les autres….

    Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)

    Bien qu’elle ait été une artiste passionnée et moderne, j’ai eu beaucoup de mal à m’impliquer dans ma lecture et à me pencher sur ses modèles.

    A l’identique de Chanel, elle créera son parfum et ses bijoux ; mais pour ma part, il lui manque la classe et l’élégance de Coco….

    Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)

    Elsa est provocatrice et imprévisible, et pour la plupart des gens « la plus odieuse qui soit ». Et tout comme Chanel, elle choisira son indépendance au mariage.

    Il en faut pour tous les goûts : le noir reste à Chanel, ce que le rose demeure à Schiaparelli !

    Pour en savoir plus :Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)

    Wikipedia

    L’histoire de la maison Schiaparelli

    Le style Elsa Schiaparelli en 24 clichés vintage (Vogue)

    Elsa Schiaparelli – Mémoires de guerre

    Le Chapeau Chaussure Schiaparelli, une œuvre surprenante inscrite dans l’Histoire

    Elsa Schiaparelli, créatrice excentrique (Gallica)

    The Forgotten Couturier Elsa Schiaparelli: Surrealism, Art and Revolutionary Fashion (Daily Art)

    Arte y moda

    Elsa SCHIAPARELLI (1890 - 1973)


  • Catégorie 37 : Les Bouts de bois de DieuCatégorie 37 : un livre publié l’année de votre naissance

    *

    Voici un roman historique qui reconstruit les étapes de la grève des cheminots du Dakar-Niger en 1947-1948 : les grévistes veulent obtenir l'égalité des conditions de travail et de rémunération entre les employés africains noirs et les employés européens blancs, au temps de la colonisation française.

    Réalisé par l’écrivain sénégalais Ousmane Sembène - paru en 1960 - cet écrit est hommages aux syndicalistes d'Afrique noire. Anticolonialiste, défenseur de la liberté et opposé à toutes les injustices, Ousmane Sembène (1923 – 2007) est une icône de l’Afrique Noire et plus spécifiquement de la culture sénégalaise.

    La grève à l’époque coloniale, c’est avant tout la ségrégation raciale, les mauvais traitements et les représailles sanglantes. Les revendications

    Catégorie 37 : Les Bouts de bois de Dieu

    de ces bouts-de-bois-de-Dieu sont claires et toutes légitimes : ils veulent les mêmes droits que leurs homologues blancs : « Regarde, nous ne sommes plus bien nombreux, les vieux ! Où sont les Fouseynou, les David de Gorée, les Aliou Samba et Abdoulaye et Coulibaly ; ils n’ont pas eu de retraite eux et ils sont morts. Ce sera bientôt notre tour ; et où sont nos économies ? Quant aux aînés des toubabs, ceux qui nous ont appris le métier, les Henri, lesCatégorie 37 : Les Bouts de bois de Dieu Delacolline, les Edouard, où sont-ils? Ils sont chez eux avec leur retraite. Pourquoi ne pouvons-nous pas l’avoir cette retraite ? Voilà ce que disent les jeunes. »

    Le bras de fer est engagé à partir du moment où les « toubabs » refusent toute négociation ; le mouvement se durcit et l'administration coloniale affame la population pour que les cheminots cèdent. Ils s’organisent en syndicat :

    « Des jours passèrent et des nuits passèrent. Il n’y avait pas de nouvelles, sinon celles qu’apportait chaque heure dans chaque foyer et c’étaient toujours les mêmes : les provisions étaient épuisées, les économies mangées, il n’y avait plus d’argent sous le toit. On allait demander crédit, mais que disait le commerçant ? Il disait : vous me devez déjà tant et moi je n’aurai même pas de quoi faire ma prochaine échéance. Pourquoi ne suivez-vous pas les conseils qu’on vous donne ? Pourquoi ne reprenez-vous pas ? »

    Alors, les femmes entrent en scène….

    Ce livre est une merveilleuse aventure humaine où l’enjeu est surtout une libération du joug colonial, au travers de cheminots exploités et opprimés, insultés et rabaissés.

    Des nombreux personnages, je retiens essentiellement :

    • Ibrahima Bakayoko, militant syndicaliste, délégué des cheminots, un héros à la Zola, un « Lantier » africain, garant de la morale et du sens profond d’une révolution, respecté de tous, mais craint des « toubabs »
    • Assitan, l’épouse du héros, une femme selon les anciennes traditions africaines, c’est-à-dire, travailleuse et soumise
    • Ramatoulaye, la valeureuse, prête à tous les sacrifices pour nourrir sa famille, affamée par la grève,
    • Penda, une incroyable meneuse, responsable du mouvement des femmes, et qui paiera de sa vie, sa bravoure sans faille,
    • et bien sûr la petite Ad’jibid’ji qui trouvera la réponse à l’énigme de son grand-père Fa Keita : « j’ai trouvé, ce qui lave l’eau. C’est l’esprit, car l’eau est claire, mais l’esprit est plus limpide encore », (belle leçon !)
    • Fa Keita, doyen des poseurs de rails qui, jusqu’à la fin, ne perdra pas foi en l’humanité, même si quelquefois (lors de son emprisonnement) le doute s’est aventuré dans son esprit.

    J’ai beaucoup aimé ce récit, où même soumis à la religion et aux coutumes, mêmes illettrés pour beaucoup, malgré la répression, la faim, la soif, l’emprisonnement et les maltraitances, malgré des méthodes esclavagistes, ces femmes et ces hommes ont poursuivi leurs luttes : une dignité durement acquise….

    Pour en savoir plus :

    Le "Dakar-Niger" et sa zone d'action (Persée)

    Zoom sur …. 1947-1948 La grève des cheminots du Dakar-Niger

    La Gréve des Cheminots du Dakar – Niger de 1947

    Les Bouts de bois de Dieu (1960) d’Ousmane Sembène : de l’événement historique à sa dimension argumentative

    Lettre ouverte d’un syndicaliste retraité aux syndicats du Sénégal (Collectif Afrique)

    Catégorie 37 : Les Bouts de bois de Dieu


  • Coco CHANEL (1883 – 1971)Féministe dans l’âme, Mademoiselle Gabrielle Bonheur Chanel a habillé son époque et cousu sa légende.

    D’origine cévenole et très tôt orpheline de mère et abandonnée à 12 ans par son père, Coco dira : « j’ai gardé noirs mes cheveux pareils à une crinière de cheval, mes soucis noirs comme nos ramoneur, ma peau noir comme la cave de nos montage, mon caractère noir comme le cœur d’un pays qui n’a jamais capitulé ».

    Abandon, pauvreté, humiliation : de ce triste constat, elle gardera à la fois une faiblesse mais aussi une force, la peur d’être à nouveau abandonnée et un farouche désir de violence.

    Blanc et noir, toujours : le blanc des cornettes et le noir de la bure des religieuses, le sarau noir des enfants pauvres du couvent d’Aubazine où elle a été enfermé ? La rigueur de l’uniforme humiliant a très certainement contribué à rendre important « le vêtement » dans la vie de Coco Chanel.

    A Moulins, au pensionnat de Notre-Dame, elle retrouvera celle qui va l’accompagner toute sa vie : Adrienne Chanel, sa tante. Elle y apprendra surtout « le pointilleux métier de couseuse ».

    Moulins n’est pas uniquement une ville de couvents mais étalement une garnison ; sa beauté ne laisse pas indifférent les régiments de cavalerie. Dans les « cafés-chantants » ouverts aux distractions de l’armée, elle s’essaye à la chansonnette. Elle y apprend à voltiger, à faire des pirouettes et rencontre Etienne Balsan ; ce demi-mondain l’arrache à son enlisement provincial.

    Coco CHANEL (1883 – 1971)

    En 1906, elle s’installe à Royallieu et devient « le flirt incognito d’un rentier soucieux de ménager son épouse, sa famille ou tout simplement l’équilibre social ». Coco Chanel découvre alors une vie oisive de plaisirs et de châteaux, de belles manières, de bijoux, de fêtes et de déguisements.Coco CHANEL (1883 – 1971)

    A cette époque, galanterie ou mariage sont les deux seuls choix possibles pour une jeune fille, belle mais pauvre. Mais Coco est ambitieuse et tient à son indépendance. Elle ouvre une boutique de modiste à Compiègne et, sous l’œil amusé d’Étienne, commence à créer des chapeaux pour des amis.

    En 1909, elle déménage à Paris, dans une garçonnière, boulevard Malesherbes ; pour approvisionner les Galeries Lafayettes en chapeaux arrangés, fignolés et garnis, elle emploie deux modistes.

    En 1910, Étienne finance une nouvelle boutique, en entresol au 21 de la rue Cambon, puis laisse sa place à Boy Capel, un jeune et bel anglais cultivé.

    Coco n’a qu’une idée en tête : « alléger la femme de la tête aux pieds » et « ne ressembler à personne, surprendre, étonner ».

     Coco CHANEL (1883 – 1971)Coco CHANEL (1883 – 1971)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Elle regarde autour d’elle et ne voit que des femmes « qui portent sur leurs coiffes apprêtées et bouffantes, des monuments de velours, de tulle, de dentelles, ornées d’aigrettes, de fruits, de fleurs, de choux satinés, d’immenses chapeaux sous lesquelles elles se raidissent (…) ce sont des dames d’ameublement ».Coco CHANEL (1883 – 1971)

    Juillet 1914, Boy est mobilisé. Coco en profite pour mettre à profit son projet de longue date : créer son premier vêtement sportwear. L’époque n’est plus aux falbalas mais au pratique. Coco veut qu’une robe « aille » à une cliente, qu’elle s’y sente à l’aise. C’est bien la première fois qu’à propos d’une robe, on se préoccupe de celle qui la porte !

    1915, Coco ouvre une maison à Biarritz, face au casino ; le succès ne se fait pas attendre et l’hiver 1916, elle va lancer le « jersey ».

    Dans un mouvement de révolte – Boy épouse une fille et belle-fille de Lord en octobre 1918 – elle coupe sa longue chevelure noire qui descendait jusqu’aux hanches. Elle dira plus tard : « une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie ». Elle part s’installer, désormais seule au monde, au 31 rue Cambon ; désormais « la Révolution Chanel » est en marche.

    Coco CHANEL (1883 – 1971)« En coupant leurs cheveux, en jetant aux orties les guipures et les pantalons de leurs grands-mères, en revêtant des robes en jersey, les robes du soir courtes, les pantalons de marins, les petits ensembles de tricot pratiques qui permettent d’être élégantes du matin au soir, les femmes des années 1920 n’affirment pas seulement leur désir d’une mode nouvelle, mais encore d’une nouvelle vie. On a accusé Chanel d’avoir inventé le style garçonne. C’est inexact. Les garçonnes sorties du roman à scandale de Victor Marguerite vivent la nuit. Or le premier mérite de Chanel est d’avoir imposé le tailleur du matin. »

    Mais la mode ne se fait pas en un jour…

    1921 est la mode des cheveux courts. 1922 voit brusquement les jupes s’allonger alors même que la taille descend très bas. 1923, la robe se raccourcit de nouveau et 1924 encore davantage. 1925, le pijama « coco » est très prisé.

    1919-1930, la mode a des hauts et des bas ; mais les femmes se veulent plus indépendantes, elles travaillent, font du sport, conduisent une voiture…

    Chanel a lancé un nouveau type de femme. L’excentrique Poiret disait de la créatrice : « coco a inventé un style : le misérabilisme de luxe ! » Désormais, la mode descend dans la rue.Coco CHANEL (1883 – 1971)

    Elle supprime les épaulettes et lance le « twinset », une jupe avec un pull-over et cardigan. Si Chanel ose, les autres imitent. Elle impose l’aisance des mouvements et tire de la pénurie d’après-guerre un surcroît de style et d’invention.

    Pour Coco Chanel, l’art de la couture est de savoir mettre en valeur. Elle est désormais la reine incontestée de la mode parisienne. Elle se lance dans les parfums, car « l’odeur féminine fait partie intégrante du vêtement ». A Grasse, elle rencontre Ernest Beaux, le « nez » le plus célèbre d’Europe. Sa martingale sera le 5 !

    1926, elle crée la petite robe noir, une robe sans col, en crêpe de chine noire avec des manches longues et très étroites, un haut blousant jusqu’aux hanches et une jupe moulante.

    Coco Chanel a la plus grande indulgence pour les artistes et se livre volontiers au mécénat. Chacune de ses collections est le reflet de ses idylles du moment : Igor Stravinski, le grand-duc Dimitri de Russie, Jean Cocteau, Pierre Reverdy….

    Chanel n’ignore pas les relations profondes qui existent entre l’art et la mode, mais « la couture est une technique, un métier, un commerce... »

    Coco CHANEL (1883 – 1971)L’intrusion d’un aristocrate anglais, Richard Arthur Grosvenor, duc de Westminster, va bousculer « un certain ordre des choses ». Ce bel homme qui s’ennuie vite trouve chez Coco « une source inépuisable de fantaisie et une vitalité réconfortante ». Mais « à sa couronne de duchesse, Coco préfère sa toge de grande prêtresse à la mode ». De cette « inspiration » britannique, elle en ramènera le « tweed » et impose le béret sous toutes ces formes.

    Si son visage se marque avec le temps qui passe, sa créativité ne s’épuise pas.

    Championne des bijoux fantaisie, Coco se lance en 1932 dans une collecton de Joaillerie, avec des diamants, purs et blancs. Et elle rencontre le dernier de ses amants : Paul Iribe, Iribarnegaray de son nom complet, illustrateur, décorateur, amoureux et avant-gardiste de luxe.

    A l’annonce de la guerre en 1939 a raison de son enthousiasme ; elle met la clef sous la porte rue Cambon. Et durant quatorze longues années, elle va s’enfermer dans la solitude de son somptueux deux pièces au Ritz. Seule ? Pas vraiment, puisqu’elle s’éprend vite d’un diplomate nazi, le bel aryen Hans Gunther Von Dinklage, dit « Spatz » pour les intimes…. Le côté obscur de son histoire, une période très occulte avec zones d’ombres inexpliquées.Coco CHANEL (1883 – 1971)

    Après la guerre, elle s’impose un exil en Suisse. Pendant ce temps, Pierre Balmain puis Christian Dior règnent sur le monde de la couture.

    « Contre toute logique, sa mode tournant le dos aux simplifications entreprises dans l’entre-deux-guerres, emprunte au Second Empire et à la Belle Epoque bustiers, guêpières ou crinoline, un style déstructuré, orné, monté comme une architecture aux métrages impressionnants de tissus aux milliers d’heures d’un travail minutieux. Jupes à la chevilles, talons hauts, capelines, gants longs… la femme-objet triomphe à nouveau ! »

    Alors Coco décide de rouvrir sa maison de couture et affirme à qui veut bien l’entendre que, si elle reprend le collier, c’est uniquement par révolte contre le mauvais goût des nouveaux couturiers.

    Février 1954, le retour sur la scène est un fiasco ; les vêtements de 1938 sont démodés et sont le reflet d’un passé obsolète. Et pourtant, le tailleur « Chanel » fait le tour du monde.

    Aussi vieille soit-elle, Chanel traîne avec elle une aura d’une extraordinaire élégance, «  ce goût de l’ultime simplicité qui mène au luxe suprême ».

    Coco CHANEL (1883 – 1971)Et comme elle dit : « la mode passe, le style reste. La mode est faite d’une idée amusante à brûler tout de suite. Le style reste… comme un arbre. C’est le même arbre, mais à chaque printemps, il est différent. Les gens disent qu’on ne change pas, mais ce sont eux qui ne voient plus... »

    Un détail frappe chez la couturière : aucune robe de mariée n’est présente dans les défilés. « Le morceau de bravoure traditionnel des grands couturiers est banni de sa collection (…). Cet uniforme de la légalité bourgeoise, il faudra le chercher ailleurs que chez Coco. »

    Son style influence toute la couture française, du moins jusqu’aux années 1960 ; ensuite la mode s’emballe : la minijupe, la maxijupe. Mais Coco se tient à l’écart des Courrèges, Cardin, Paco Rabanne… Seuls Hubert de Givenchy et Yves Saint Laurent trouvent grâce à ses yeux.

    Les mains déformées mais toujours actives, le caractère affirmée qui s’aigrit avec le temps, ses colères épouvantables et ses exigences sans limite, Coco s’éteint un dimanche soir, seule dans sa chambre du Ritz.

    Le mystère Chanel, c’est à la fois « son assurance étonnante, son orgueil démesuré qui fouette sa timidité maladive, son sens inné pour discerner les talents réels, sa capacité prodigieuse à déceler, à prévoir l’évolution de son époque ».

    La vraie mesure de Chanel est dans cette contradiction : « j’étais faite pour être femme de harem », un besoin d’amour absolu caché sous un caractère de fer...

    Pour en savoir plus :

    Mode et Histoire : la Maison ChanelCoco CHANEL (1883 – 1971)

    Chanel ou la réinvention de soi

    Coemodia Illustré – Chapeau Chanel

    Les pièces signatures de Gabrielle Chanel décryptées par une spécialiste (Vogue)

    Elle Australia – 23 photos de Coco

    Style : Ce que la mode a hérité de Coco Chanel

    La mythique petite robe noire : Retour sur 90 ans d’histoire

    Coco CHANEL (1883 – 1971)


  • Mais quelle quantité de tissu ?J'ai décidé de me remettre à la couture ; mon souci a toujours été d'être différente et plus je prends de l'âge, et plus ce trait de caractère s'installe. Allez savoir pourquoi !!!

    Ne trouvant pas de vêtement qui me convienne - et de surcroît ni à ma taille ni à mon goût - j'ai décidé de les fabriquer ! Facile, me direz-vous.... Plus facile à dire qu'à faire ! J'ai bien perdu la main....

    J'ai donc visionné de nombreux tutos sur YouTube, j'ai repris d'anciens patrons qu'il m'a fallu agrandir - Comment agrandir un patron de couture - et je me suis même lancée dans la reproduction - Comment dessiner un patron de couture - tout en revisitant le vocabulaire indispensable : le lexique complet de la couture....

    Et, la question que tous se posent : quelle quantité de tissu pour quel type de projet ? La vidéo ci-dessous est très bien faite (cliquez sur l'image)

    Mon projet couture

     Pour une meilleure mémorisation, j'ai retranscrit les éléments dans le tableau ci-dessous :

    Mon projet couture

    Maintenant, je crois pouvoir me lancer : une dernière vidéo récapitulative et hop !

    Mais quelle quantité de tissu ?

    Mais quelle quantité de tissu ?


  • Madeleine VIONNET (1876 - Architecte de la couture, Madeleine Vionnet s’inscrit dans la recherche constante d’une harmonie entre le corps et le vêtement.

    D’origine jurassienne, Madeleine Vionnet est fille de sabotier et d’une couturière. Après des études brillantes à l’école et l’obtention du certificat d’études, Madeleine est envoyée par son père en apprentissage à Aubervilliers. A 12 ans, elle travaille donc près de 10 heures par jour et se révèle aussi douée pour la couture que pour les études.

    Elle s’expatrie ensuite à Londres, après une existence douloureuse (elle a perdu sa fille à 9 mois et a dû subir les affres d’un divorce) où elle complète son apprentissage en assimilant la technique des grands tailleurs anglais. Elle côtoie des femmes à l’élégance sure mais aussi à l’extrême richesse.

    A 25 ans, elle revient sur Paris. Elle commence à créer des modèles qui n’ont rien à voir avec la mode du moment ; attirée par l’architecture grecque, elle aime l’effet de l’ampleur. En 1906, ses robes fontMadeleine VIONNET (1876 - scandale. Mais en 1912, elle décide de voler de ses propres ailes et installe « sa maison » au 222 rue de Rivoli, suivie par un petit noyau de fidèles.

    Elle est contrainte de fermer ses ateliers durant la guerre, mais les rouvre en avril 1918, prête à imposer sa modernité.

    Son objectif « faire un tout de la femme et de la robe (…) sens des étoffes, biais, recherches précises, coupes, proportions, équilibre... » Elle sera d’ailleurs la première à couper le tissu en diagonale.

    Si Chanel efface les contours du corps, Vionnet les exalte.

    Si Chanel est une styliste, créatrice de l’uniforme moderne et de la silhouette fonctionnelle, Madeleine Vionnet est une puriste, une technicienne hors paire.

    Elle confesse : « ma tête est une véritable boite à ouvrage. IL y a toujours des ciseaux, le fil, des aiguilles. Même quand je me promène dans la rue, je ne peux m’en empêcher, je regarde comment sont faites les robes des passantes. Même les vêtements des hommes ; je me dis : si pour donner plus de carrure, on mettait une pince là ! »

    Madeleine VIONNET (1876 - Madeleine VIONNET (1876 -

    IL règne dans ses ateliers un esprit social comme nulle part ailleurs. Certes le travail y est très dur, mais le personnel chante…. « Tout est strictement hiérarchisé : apprentie, arpète, petite main, seconde main, seconde d’atelier, première d’atelier ». Et les ateliers :

    • l’atelier du flou : travail dans le biais, exécution des nervures, des fronces, des volants, des ourlets roulottés, des surjets….
    • l’atelier du tailleur
    • l’atelier des chichis : confection des ganses, des entre-deux, nœuds divers….

    Les ouvrières bénéficient d’avantages : soins médicaux, dentiste, bibliothèque, crèche…

    Madeleine VIONNET (1876 -

    Soucieuse d’honorer ses origines provinciales, Madeleine Vionnet s’oppose au « snobisme parisien et avant-gardiste de Coco Chanel. Pas de prince ni de lord dans sa vie privée (…) le seul grand artiste dont elle est proche est le maître verrier et bijoutier René Lalique

    Au printemps 1930, une nouvelle silhouette est en train de s’imposer : un corps sans taille, sans épaisseur, tout en longueur. En 1934, Madeleine Vionnet décide d’abandonner l’inspiration hellénique pour une tendance plus romantique.

    Avec la guerre, le vent tourne. Madeleine Vionnet ferme ses ateliers : burn out ? Peut être, toujours est-il que la créatrice prend sa retraite en 1940 ; durant trente ans encore, elle va vivre dans un semi-oubli pour s’éteindre en 1975, sans mari, sans enfant.

    Madeleine VIONNET (1876 -

    Pour en savoir plus :

    Madeleine Vionnet, sculpter les apparences (France Culture)

    Madeleine Vionnet et ses inventions géniales

    Madeleine Vionnet, moderne avant tout

    Expo Madeleine Vionnet

    Mémoires de guerre

    Madeleine Vionnet ou l’histoire d’une pionnière

    Madeleine Vionnet, la puriste de la mode

    Robe du soir (Palais Galliéra)

    Madeleine Vionnet, architecte du tissu (Gallica)

    Inspiration - Madeleine Vionnet

    Madeleine VIONNET (1876 -


  • Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)Née Jeanne Beckers, elle est LA première couturière moderne. Elle crée en 1891 la première maison de couture dépendant d’une femme. En 1900 elle se voit confier la fonction de « Président de la section modes » de la très célèbre exposition universelle.

    Le « rouge Paquin » sera sa marque de fabrique comme le sera le « bleu Lanvin ».

    En apprentissage chez une couturière (ROUFF – 13 Bd Haussmann) son allure lui vaut d’être promu très rapidement « mannequin » ; mais son mariage la propulse au statut de modiste de la Maison Paquin, rue de la Paix.

    Dans les années 1910, la distinction entre couture et confection reste encore mal définie.

    Si la « confection » s’adresse à la bourgeoisie, la « couture » reste le domaine exclusif des privilégiés, du luxe, du savoir-faire et de la créativité.Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)

    La force de Jeanne Paquin réside dans son sens remarquable de la publicité ; « elle crée des robes faites tout d’une pièce, mais chacune porte un détail ingénieux, un bouton placé à propos, une ceinture ou une petite boucle précieuse ». Pour Jeanne Paquin, on entre en haute couture comme on entre en religion, « pour adorer le beau et lui vouer toute son existence, à la recherche de la perfection dévoratrice (…) le cerveau d’une créatrice fonctionne d’une façon particulière et connaît rarement le repos ».

    De 1917 à 1919 , elle préside la Chambre syndicale de la Couture, puis se retire en laissant sa place à Madeleine Wallis, modéliste et successeur artistique.

    Après la grande guerre, les corps changent, et les cœurs aussi….

    Jeanne Paquin a pris conscience qu’il fallait désormais du sang neuf à la tête de sa Maison. Jusqu’à la fin des années 1930, l’image de marque Paquin restera le col boule, les dentelles, les incrustations en volant et une note exotique inspirée par les châles de Manille.

    Dans le sillage de la Maison Paquin, 4 femmes vont tirer leur épingle du jeu : Jeanne Lanvin, Madeleine Vionnet, Coco Chanel et Elsa Schiaparelli.

    Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour en savoir plus :

    Jeanne Paquin, première reine de la haute couture française

    Les robes Jeanne Paquin

    Jeanne Paquin en peintureJeanne PAQUIN (1869 - 1936)

    Mémoires de guerre

    Diaporama

    La Maison Jeanne Paquin

    La gazette du bon ton

    Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)

     

     

     

     

     

     

    Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jeanne PAQUIN (1869 - 1936)


  • Jeanne LANVIN (Pionnière ardente et modeste, Jeanne Lanvin cultive la modestie. « Son œuvre se partage entre la chapellerie, la mode enfantine, la mode masculine, la haute couture, les parfums, les fourrures, la lingerie et la décoration. »

    D’arpète soumise et esclavagée chez Mme Bonni – petite maison de modes au 3 rue du Fbg St Honoré – elle passe « petites mains » à force de pugnacité et d’intelligence.

    En 1883, elle entre chez le célèbre chapelier-couturier Félix qui tient son atelier au 22 rue du Fbg St Honoré (future maison Lanvin!). Elle y travaille dure et est rapidement promue « garnisseuse de chapeaux » ; à 16 ans, elle réalise donc ses premières créations et « madame Félix l’initie à la sparterie fine, au chiffonnage des fleurs et des rubans, au savant assemblage des tons et des colifichets ». Elle ne cesse de gravir les échelons et apprend ainsi à maîtriser toutes les techniques requises pour la haute couture.Jeanne LANVIN (

    Elle se lance dans l’aventure et ouvre sa Chapellerie sous les toits du Marché-Saint-Honoré ; sa fondation prend tant d’ampleur qu’elle s’installe au 22 rue du Fbg Saint-Honoré ; ce n’est qu’une profusion de capotes, bibis à larges bords, cloches, toques, rubans, bicornes ou tricornes, béguins, bérets….

    Avec sa sœur Marie Louise, elle fréquente assidûment hippodrome de Longchamp, son terrain d’observation favori.

    Jeanne a deux amours dans sa vie : sa boutique de modes, création Lanvin, et sa fille Marguerite, issue d’un mariage sans avenir : Marguerite sera son leitmotiv.

    Si en 1906, le célèbre Paul Poiret introduit l’abandon du corset au profit de robe à taille « empire », Jeanne Lanvin adoptera seulement en 1910-1911 la ligne en vogue dans l’esprit du Directoire et de l’Empire. Toutefois, perlage et broderie resteront les éléments constitutifs du style Lanvin.

    Durant la Grande Guerre, elle mise sur la simplicité et redessine tout le costume de l’armée Jeanne LANVIN (américaine.

    Jeanne Lanvin s’emploie à créer des robes de rêves, en organdi et en taffetas moiré, parées de broderies, de fleurs à tissu, « des robes de style » et des chapeaux enrubannés style « bergère » à l’encontre du style Chanel

    Tout les sépare : si Jeanne Lanvin fuit les feux des projecteurs, Coco Chanel les recherche. « Si Poiret est excentrique et Chanel dominatrice, Jeanne est taciturne et réservée.

    Jeanne LANVIN (

    Au printemps 1939, certaines robes longues que la couturière présente – avec des corsets à la taille très marquée – amorcent un changement évident et une tonalité romantique et féminine dont Christian Dior s’inspirera d’ailleurs pour son new look.

    Mais la guerre oblige un ralentissement de toutes ses activités et 1946, Jeanne Lanvin s’éteindra brutalement.

    Pour en savoir plus :Jeanne LANVIN (1867 - 1946)

    Jeanne Lanvin, l’artiste couturière

    La maison Lanvin

    Jeanne Lanvin au Palais Galliera

    Jeanne Lanvin (le blog d'Alain Truong)

    Lanvin Rue du Fbg St Honoré

    Tout en parfum

    Quel est l’héritage de Jeanne Lanvin (France Culture)

    Jeanne LANVIN (1867 - 1946)


  • Rose Bertin ou la marchande de modeGrande prêtresse des chiffons du 18ème siècle, elle était à la fois modiste, couturière et coiffeuse. On la nommait « marchande de mode » un métier issue de la noble corporation des merciers « défini et situé socialement par Diderot en 1765 dans son Encyclopédie ».

    Elle a du style, elle surprend, ravie, sait trouver l’alliance inédite d’une étoffe, d’une forme, d’un drapé et travaille avec une multitude de fabricants et fournisseurs : marchands d’étoffe, chapeliers, plumassiers, fleuristes, rubaniers, fourreurs, bijoutiers, marchands de perles, découpeuses, tailleurs, couturières et brodeuses…. Pour le plus grand plaisir de ses clientes et notamment Marie Antoinette.

    Dans son « Magasin des modes nouvelles françaises et anglaises » qui deviendra ensuite le trop célèbre « Le Grand Mogol », elle crée le « quesaco », le « pouf aux sentiments » ou bien la coiffure à Iphigénie.

    Viennent ensuite la robe à la polonaise, la robe à la circassienne, la robe à la musulmane, la robe à la grecque… Pour chacune des robes créées – et portées une seule fois pour la Reine ! - elle ajoute la coiffe à la Boston, la coiffe à la Philadelphie, la coiffe à la Belle-poule, la coiffe à la Reine.12 couturières : Rose Bertin ou la marchande de mode (1847 - 1813)

    A la Révolution, elle doit fuir. De retour d’exil, Melle Bertin est détrôné par Louis Hippolyte Leroy, le couturier officiel de la Cour fastueuse de Napoléon. « Il sera le créateur de la mémoire costumée de Joséphine comme Rose Bertin l’a été de celle de Marie-Antoinette (…) le sceptre de la mode change pour longtemps de sexe. Après Leroy, c’est Worth qui habillera l’impératrice Eugénie et toute sa cour ».

    Pour en savoir plus :

    Les archives nationales

    La maison de Rose Bertin (Tourisme 93)

    Marie-Antoinette et sa modiste Rose Bertin (Secrets d’Histoire)

    Rose Bertin, première créatrice de mode française

    Robes et vêtements de Marie Antoinette

    La mode à la Française au 18ème siècle

    Les coiffures « pouf » à la Marie Antoinette

     

    12 couturières : Rose Bertin ou la marchande de mode (1847 - 1813)12 couturières : Rose Bertin ou la marchande de mode (1847 - 1813)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rose Bertin ou la marchande de mode (1847 - 1813)

     


  • Condiments épicés (3)Condiments épicés (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Condiments épicés (3)Condiments épicés (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Condiments épicés (3)


  • 1ère marche du podium : 15 catégories !

    15 catégories : enfin !


  • Catégorie 31 : elle s'appelait SarahCatégorie 31 : un roman dont l’action a lieu dans une capitale européenne

    *

    Deux tranches de vie se déroulent en parallèle, séparées par le temps et l’Histoire mais réunies par d’étranges coïncidences.

    Paris, juillet 1942 : Sarah, une petite fille de dix ans, est arrêtée avec ses parents au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère Michel à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible...

    Paris, mai 2002 : Julia, une journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv.

    Soixante ans après, son chemin va donc croiser celui de Sarah, et sa vie ne sera plus jamais comme avant...

    Ce livre est un roman bouleversant…. lire la suite

    Catégorie 31 : elle s'appelait Sarah