• Hors catégorie : La part des anges

    Hors catégorieLisa, professeur d’anglais dans un collège est l’épouse comblée d’Hugo, médecin généraliste. Le couple vit dans le quartier animé de Montmartre à Paris, avec leurs deux enfants : Théo 8 ans et Emilie 7 ans. Et puis tout bascule…

    Un moment d’inattention, et Théo lâche la main de sa mère pour traverser la rue ; un chauffard grille le feu rouge et renverse l’enfant. Lisa ne se remettra jamais de la mort accidentelle de son fils : peut-on d’ailleurs se remettre de la mort d’un enfant….

    Toute la famille s’expatrie dans le Périgord ; le couple achète une ferme isolée « La Part des Anges » dans l’espoir de se reconstruire.

    Hugo s’épuise dans son nouveau cabinet médical auprès de patients qu’il apprécie de plus en plus ; la petite Émilie est confiée régulièrement au voisinage et Lisa s’enferme dans sa douleur. Jusqu'au jour où elle découvre, niché dans le grenier de la vieille bâtisse, le journal d'Alice qui a vécu à « La Part des Anges » quatre-vingts ans auparavant.

    Dans un carnet intime, Alice raconte toutes les épreuves traversées durant la Seconde Guerre mondiale, des évènements traumatisants endurés pour assurer la sauvegarde de sa famille et de son domaine, des souffrances partagées avec personne, sauf consignées dans ce petit carnet bleu, des douleurs qu’elle n’a pu écrire à Gabriel, son mari, exilé dans un stalag allemand.

    Lisa va s’imprégner de la douleur d’Alice, à une époque où « les hommes s’occupaient principalement des champs et des animaux et les femmes de tout le reste. »

    Voici donc deux destins de femmes, Lisa et Alice, « qui n’avaient rien en commun, qui n’avaient pas vécu à la même époque, mais qui, sans le savoir, s’étaient cherchées et trouvées ».
    Et si cette rencontre virtuelle aidait à la reconstruction lente et fragile de Lisa ?

    Ce livre est un joli roman, délicat, sensible, touchant ; au fil des pages, on espère que Lisa sorte de sa longue léthargie, et qu’elle puisse accéder à une renaissance bien méritée. Hugo, de son côté, chemine plus rapidement, mais reste vigilant et attentif aux douleurs de son épouse. Quant à la petite Émilie – petit bémol – elle reste plus effacée, et souvent protectrice envers sa mère. Je trouve que l’auteur lui apporte peu de place : on dit que les enfants sont comme des « buvards » et la part psychologique de la petite fille est souvent mise de côté.

    La plongée dans le passé est quelquefois déroutante, mais Bruno COMBES s’est attelé à un sujet difficile : la reconstruction après le deuil d’un enfant ou comment accéder au bonheur sans culpabilité.

    N’y chercher pas une étude profonde et psychologique des personnages, mais laissez-vous bercer par une écriture fluide et quelquefois poétique, une jolie lecture et un bon moment de détente. 

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