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Catégorie 23 : La disparue du Père Lachaise
Catégorie 23 : un livre écrit à quatre mains
Mais qu’est-ce qu’un livre à quatre mains ?
Un livre écrit à quatre mains est un livre qui est co-écrit par deux auteurs, travaillant de concert pour développer l'histoire, les personnages et le style d'écriture du livre. L’ouvrage est alors le résultat d'une collaboration fructueuse entre deux auteurs ayant des styles d'écriture complémentaires.
« La disparue du Père Lachaise » est un roman historique policier écrit par Claude IZNER.
« Claude Izner est le nom de plume commun de Liliane Korb (née à Paris le 6 janvier 1940 et morte le 9 mars 2022 à Montreuil) et de sa sœur Laurence Korb (née à Paris le 10 avril 1951, également connue sous le nom de Laurence Lefèvre), romancières françaises, pour signer, depuis 2003, les Enquêtes de Victor Legris, romans policiers historiques situés à Paris la fin du XIXe siècle. Cette série est publiée dans la collection « Grands détectives » aux éditions 10/18 ». Wikipedia
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Paris, 1890. Le libraire et détective Victor Legris mène l’enquête : « libraire, photographe, chevalier servant, détective amateur, cela fait beaucoup pour un seul homme. »
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il voit arriver dans sa librairie de la rue des Saints-Pères, la jeune Denise, femme de chambre de son ex-maîtresse Odette de Valois : Odette a disparu.
D’abord sceptique, il se pique au jeu : pourquoi Odette si coquette et délicate serait-elle partie sans son maquillage ? « Mieux valait cesser de construire un roman sur la base d’un maquillage oublié dans un cabinet de toilette. Odette s’était éclipsée avec son amant et sa bonne en avait profité pour commettre une série de larcins minables. Pas de quoi fouetter un chat. » .... Mais voilà, il veut savoir.
Victor va suivre son instinct et nous embarquer avec lui dans le vieux Paris. Nous voici partis pour le quai Malaquais et ses bouquinistes et marchands de médailles, loin du boulevard Haussmann et de ses hôtels particuliers, luxueux et ostentatoires.
Par ce que « rue des Saints-Pères », il règne un calme et une « atmosphère provinciale ».
L’inspecteur en herbe nous entraîne, en fiacre, avenue d’Aubervilliers, puis au Pavillon Balthar des Halles, rue Notre-Dame de Lorette, rue Rambuteau pour se retrouver dans les ruines du Conseil d’État…
Ce roman est une plongée dans le Paris de la Belle Epoque pour mon plus grand bonheur ! Même si l’enquête est reléguée au second plan, on ne refusera pas une petite visite à la morgue, « un amphithéâtre malsain où l’air glacial empestait le chlore ».
De retour à la librairie, la boutique ne désemplit pas ; on y croise des habitués, des clients occasionnels et des célébrités du monde des lettres.
Les textes regorgent d’une gouaille que l’on n’entend plus, des expressions que l’on utilise plus, mais qui me sont encore pourtant familières : c’est le Paris des années 1900, celui des métiers disparus, des bureaux de placements de domestiques, des sabots des chevaux sur les pavés des rues, des crieurs à la sauvette, celui des heures de travail harassantes, celui de la très grande misère. Celui de l’Art aussi, celui de l’art masculin surtout….
« Combien de génies masculins l’Histoire compterait-elle si les hommes avaient passé les deux tiers de leur existence à éplucher des pommes de terre et lessiver des couches ».
Pour en savoir plus :
Ateliers d'artiste fin de siècle
Tags : Paris, 1890, Belle Epoque, énigme