• Catégorie 12 : La papeterie Tsubaki

    La librairie TsubakiCatégorie 12 : un livre avec une plante sur une couverture

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    A vingt-cinq ans, Amemiya Hatoko a hérité de la petite papeterie d’un quartier de Kamakura, que lui a léguée sa grand-mère ; l’Ainée était une femme exigeante et sévère qui lui a enseigné l'art difficile d'écrire pour les autres. La jeune femme fait donc ses 1er pas d’écrivain public. 

    « Malgré le nombre de commandes qu'elle avait honorées en tant qu'écrivain public, l'Aînée ne s'était jamais perdue de vue. Jusqu'à sa mort, elle avait été elle-même. Et maintenant que son corps avait disparu, elle continuait à vivre dans les calligraphies qu'elle avait laissées. Son âme les habitait. C'était ça, l'essence de l'écriture. »

    Voici un livre écrit avec finesse et poésie ; c’est un raffinement qui me dépayse. Je connais peu la culture japonaise, mais ce fut un ravissement que cette « promenade » magique au cœur de la calligraphie asiatique : l'écriture verticale ou horizontale selon l’effet souhaité, les kanji délicats ( l'hiragana ou le katakana), le choix des outils d'écriture, de la plume, de la couleur de l'encre, du papier, du tampon, de l'enveloppe, du timbre...Catégorie 12 : La papeterie Tsubaki

    Le temps est suspendu. Hatoko répond aux exigences de chaque client tout en prenant le temps de lui servir d’abord une tasse de thé ; elle calligraphie toutes sortes de cartes et se plait à résoudre un conflit, apaiser un chagrin.

    L’auteur m’a transportée dans son monde, à des millénaires du mien ; tout est douceur, l’ambiance est feutrée, tandis que mon univers va à cent à l’heure, tout est rapide et fulgurant, sans prendre le temps ni de voir, ni d’écouter….. Il est vrai qu’à l’heure du numérique, tout doit aller vite !

    Tout dans cette papeterie contribue au bonheur des gens. Ce fut un moment de lecture très privilégié ; je ne dirai pas que ce livre est « léger » parce qu’il est sérieux et bien documenté au regard de Catégorie 12 : La papeterie Tsubakinombreuses informations sur les traditions, la religion, les codes et rituels japonais, le savoir-vivre dans une société très policée, mais aussi la présence de la dame Nature, la spiritualité, sans oublier les saveurs culinaires.

    Ce livre est une éloge à la calligraphie : « l'écriture manuscrite, celle de la main d'un être vivant, possède un supplément d'âme qui ne se résume pas à la simple beauté formelle. »

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    Pour en savoir plus :

    Les 24 périodes solaires, nijūshi sekki 二十四節気

    Kanji japonais : l’écriture du japon (un gaijin au Japon)

    Littérature : Les belles lettres d’Ogawa Ito (Zoom Japon)

    La papeterie Tsubaki

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